Organisation d'un vide-greniers

Apparus dans les années 70, les vide-greniers connaissent aujourd'hui un grand succès. Quelle commune, quel quartier n'a pas son vide-greniers annuel ? Ces vides-greniers (en passant: vide-greniers est invariable, et s'ecrit avec un "S") permettent d'animer, avec des moyens réduits, un quartier, tout en générant convivialité. Ils permettent aussi pour les petites communes de se faire connaitre. Il n'est pas rare que les organisateurs prévoient en même temps des animations musicales, spectacles, jeux...

Qui organise ces vide-greniers ? On trouve principalement 4 types d'organisateurs :

• Les professionnels: dans la région parisienne, quelques sociétés privées organisent des vide-greniers; Elles tirent leurs revenus de la location des emplacements.
• Les associations de commercants;
• Les collectivités locales, le plus souvent offices de tourisme, dans les cités touristiques, afin de créer un animation pour les estivants;
• Et enfin, les associations de quartier, ou associations communales. C'est principalement à ces dernières que s'adresse cette page.

Parmis les vendeurs, on distingue 5 catégories :

• Les particuliers : ils sont l'essence même du vide-greniers. Habitants du quartier, ils se retrouvent entre voisins pour déballer leurs trésors sur le trottoir, gagner un peu d'argent et surtout faire place nette dans le grenier.
• Les professionnels : Brocanteur, rarement antiquaires, vendeurs ambulants. Le chineur habitué fera immédiatement la distinction entre le stand d'un "pro" et celui d'un videur.
• Les restaurateurs: Professionnels d'un type particulier, ils vendent boissons, friandises, sandwiches...
• Les faux-particuliers : Des particuliers qui font plus de 2 vide-greniers dans l'année, avec de grands stands. Fustigés par les professionnels, à raison, les faux-videurs ne payent ni patente, ni impot, ni t.v.a., ne tiennent pas de registre de vente;
• Les receleurs: les vide-greniers sont une occasion tentante pour revendre des matériels volés: pièces détachées de moto, auto-radios, mais aussi objets d'art.

Quelles sont les démarches administratives ?

Tout d'abord, seules les personnes civiles peuvent organiser un vide-greniers: association loi 1901, sociétés privés, collectivités locales... Demande d'autorisation à la Préfecture si la surface dépasse 300 m2, à la mairie sinon. La demande doit être faite entre 5 mois (au plus tôt) et 3 mois (au plus tard). Sans réponse 2 mois avant, la demande sera considérée acceptée. La demande, écrite, doit préciser la date, un descriptif précis des rues concernées, une estimation du nombre d'exposants et de visiteurs, le nombre de stands maximum. La mairie peut refuser la demande pour diverses raisons: protection d'espaces verts, problèmes de circulation, de stationnement, tranquilité du quartier... Registre: un registre doit être tenu par les organisateurs. Il contient les coordonnées des exposants professionnels et particuliers. Il sera coté et paraphé par le commissaire de police, à défaut le maire. Il pourra être produit aux services fiscaux, aux douanes ainsi qu'aux service de la répression des fraudes. Déclaration aux services de police ou de gendarmerie : Afin de permettre à ceux-ci d'assurer la circulation, mais aussi le service d'ordre et la vérification d'absence de receleurs. Egalement, on peut faire appel aux services de la Protection Civile, ou de la Croix-Rouge pour assurer des soins aux personnes en proie à un malaise.

Les emplacements :

Préparer au crayon sur le papier le découpage des rues en emplacements, puis délimiter à la craie, ou à la peinture, par une marque sur la bordure du trottoir. Y inscrire également le numéro du stand. Nous conseillons une numérotion à 3 ou 4 chiffres: les 2 premiers pour le numéro de rue, les 2 derniers pour le numéro du stand dans la rue. (ou encore 1 lettre + 2 ou 3 chiffres). Une fois le marquage au sol réalisé, reporter sur papier. Il y a parfois un ou deux stands stands d'écart Comment participer ? A la différence des brocanteurs qui doivent s'inscrire sur le registre du commerce, les vides-greniers sont ouvert à tous. Mais certaines conditions sont de plus en plus exigées pour ne pas voir se multiplier les professionnels et les receleurs. Les participants doivent donc souvent fournir différents documents : une liste des articles mis en vente transmise ensuite à la préfecture via le commissariat, une photocopie d'une pièce d'identité. Quant aux tarifs, ils varient selon les organisateurs. Par exemple, l'association St-Bernard (11e) demande aux participants un versement de 7 euros pour un emplacement de 2m². Notez que de la vente exclusive de vêtements et de produits alimentaires est désormais interdite. Organisation à Paris : Pour devenir un organisateur d'un vide-greniers, plusieurs étapes sont indispensables. Tout d'abord, il faut demander une autorisation au Bureau du Commerce Non Sédentaire de la Mairie de Paris, puis à la préfecture et enfin à la Mairie d'arrondissement. Contrairement à certaines petites communes, à Paris l'organisateur doit reverser à la municipalité une partie des revenus perçus par les locations de parcelles, par le paiement d'un droit d'occupation - 0,53 euros par jour et par m², 0,99 euros pour l'occupation d'un domaine public aménagé pour recevoir un marché - . Les demandes d'autorisation doivent être transmises 3 mois avant la date envisagée.

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Pour faire connaitre votre manifestation, plusieurs possibilités, pouvant être cumulées. annoncer sur le site grenier-vide.fr (lien), evidemment. C'est gratuit, mais pour être efficace, faites le le plus tôt possible; avertir la rédaction des journaux quotidiens locaux imprimer des affiches format A3, A4, A5. Elles pourront être placardées chez les commercants, mais aussi collées sur les panneaux autorisés. Quelques affiches agraphées dos à dos autour d'un panneau seront très efficaces à l'arrivée dans un rond-point, un stop ou un feu.